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⚢ Fictions lesbiennes ⚥
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εξέγερση - L’Insurrection des Arcans (Troisième et dernière partie).

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Claire-em

1 juillet 2011

Chapitre 5

Les portes de l’ascenseur offrant de la résistance aux techniciens, les deux jeunes femmes avaient dû encore attendre quarante-cinq minutes avant de revoir la lumière du jour, ou plutôt de la nuit. En tout, elles étaient restées coincées pendant près de trois heures trente.

Pas étonnant que mon dos me fasse aussi mal, grimaça intérieurement la jeune femme brune. Je me demande si je vais ressentir mes fesses un jour.    

Une fois sorties, l’un des techniciens les avait informées que si jamais elles désiraient porter plainte, l'ascenseur serait mis sous scellés en attendant un expert judiciaire. Sinon, l'OPAC mandaterait lui-même un expert pour qu'il détermine l'origine du problème. Les deux jeunes femmes voulant simplement quitter les lieux lui avaient répondu qu’elles y réfléchiraient avant de les remercier une dernière fois puis de quitter l’immeuble.  

D’un commun accord, elles avaient décidé de se rendre chez la jeune policière après être repassées par le commissariat pour récupérer ses affaires et leurs voitures. Une fois sur place, elles avaient commandé chinois puis s’étaient confortablement installées dans le salon, une tasse de thé chaud entre les mains.

Emmanuelle détourna son regard de la fenêtre pour admirer Jordan qui était assise juste à ses côtés. Ses cheveux blonds étaient un peu plus courts qu'ils ne l'étaient deux ans auparavant, mais elle était toujours aussi divine. Tout ce qu'elle dégageait l'attirait irrésistiblement et elle se rendit compte que, bien qu’elle ait essayé, elle n’avait jamais pu refreiner ses sentiments pour elle, quitte à endommager son cœur pour toujours.

 

Hier soir.

Il pleuvait alors que le véhicule roulait paisiblement sur l’asphalte trempé. La ville était calme et triste tandis qu’une étrange mélancolie envahissait la jeune policière. Elle avait du mal à se concentrer et laissait libre cours à ses pensées, seul le mouvement des essuie-glaces attirant son regard de temps à autre.

— Ça va ?      

La voix de son collègue la fit légèrement sursauter.     

— Hmm ? répondit-elle en tournant la tête dans sa direction.

— Ça va ? répéta-t-il.          

— Oui, ça va. Pourquoi ça n’irait pas ?     

— Tu n’as pas prononcé un mot depuis que l’on a quitté le commissariat, tu as l’air perdue dans tes pensées. Quelque chose te tracasse ?      

Un long silence s’ensuivit si bien que Sébastien ne s’attendait plus à obtenir une réponse. Il s’apprêtait à reprendre la parole quand le murmure de la jeune policière brisa finalement le silence pesant de l’habitacle.    

— Elle me manque, répondit-elle, les yeux rivés sur ses mains.

Le jeune officier soupira, puis, posant une main sur son genou, il lui fit une pression amicale.

— Tu veux en parler ?

Emmanuelle haussa les épaules tandis qu’il enclenchait son clignotant et s’engageait dans le parking. L’endroit était presque désert mis à part quelques camions qui stationnaient sur leur droite et un léger sourire se dessina sur les lèvres de la policière lorsqu’elle vit l’enseigne au néon de la cafétéria, « The American Way of Life », se refléter sur le pare-brise du véhicule. Ils venaient ici une à deux fois par semaine histoire de décompresser et passer une soirée tranquille sans parler enquête, accident ou n’importe quel autre sujet ayant un lien avec leur profession. Une vielle habitude qu’ils avaient pris peu de temps après avoir commencé à travailler ensemble. Ils n’y étaient pas revenus depuis… depuis que son ami avait rencontré la femme qui était aujourd’hui son épouse.

— C’est la nostalgie qui te fait revenir ici ? demanda-t-elle.     

Le jeune policier lâcha un rire tandis qu’il coupait le contact. 

— Je me suis dit que cela pourrait nous faire du bien, tu viens ?

Emmanuelle hocha la tête et ils sortirent du véhicule. Une clochette retentit lorsqu’ils poussèrent la porte de la cafétéria et une bouffée d’air chaud les assaillit aussitôt, la poussant à relâcher un soupir de bien-être. La décoration intérieure était typique de l’Amérique des années 60, le moindre petit détail tendant à recréer l'atmosphère de ces années : des posters des stars mythiques de l'époque telles que Marilyn Monroe, Elvis Presley ou encore James Dean ornaient les murs à divers endroits, deux juke-box occupaient le mur opposé à l’entrée, des statues en résine et fibre de verre représentant la statue de la liberté et des personnages de dessins animés grandeur nature étaient éparpillées de part et d’autre de la cafétéria et les tables étaient ornées de banquettes blanches et rouges. Les serveuses quant à elles étaient en patins à roulettes, vêtue de tenue rose bonbon ou vert turquoise. Le tout baignant dans un fond musical de rock'n’roll.           

En une enjambée, ils pénétraient dans un autre monde, une bulle qui leur permettait d’oublier pendant un instant l’horreur que pouvait être leur métier parfois.       

Les deux officiers se dirigèrent vers le bar et prirent place sur les chaises hautes qui ornaient le comptoir.

— Vous désirez ? demanda aussitôt la barmaid tandis qu’elle resserrait l’élastique qui enserrait ses cheveux roux.          

— Deux chocolats maltés s’il vous plaît, répondit la jeune policière tout en retirant sa veste.

— Je suis à vous dans une minute.

La jeune policière acquiesça, recevant en retour un sourire amical, chaleureux, qui était loin de la laisser indifférente. Très loin de la laisser indifférente. La joie de vivre que la femme dégageait la faisait même garder un léger sourire sur les lèvres, alors qu'elle posait son menton dans la paume de sa main, accoudée au comptoir.

— Tu veux en parler ? demanda de nouveau son collègue tandis qu’il prenait la carte de la cafétéria coincée entre deux portes serviettes et la parcouru du regard.

Emmanuelle lui jeta un rapide coup d’œil.          

— C’est inutile Sébastien.   

La barmaid déposa les deux mugs de chocolat sur le comptoir juste devant eux, empêchant le jeune officier de poursuivre, et laissa son regard courir sur les mains de l’officier puis sur celles de la jeune policière, relevant finalement les yeux sur Emmanuelle qui l'observait, un sourcil relevé. La barmaid haussa les épaules, le sourire aux lèvres, satisfaite de sa vérification. Et non ma belle, je ne suis pas sa femme, rit intérieurement la jeune policière. Sa main se tendit vers la première tasse et discrètement leurs doigts s’effleurèrent, accentuant le sourire d'Emmanuelle.       

— Merci, répondit-elle, son regard plongé dans le sien.

La barmaid se contenta de hocher la tête avant de s’occuper de la personne qui venait de prendre place à leurs côtés. Reportant son attention sur son collègue, Emmanuelle reposa doucement sa tasse avant de continuer.

— Il n’y a rien à dire Seb, je t’assure que ça va. 

— Huh, huh… tu peux me dire à quand remonte ta dernière relation sérieuse ? demanda-t-il les yeux toujours rivés sur le menu.

La réponse ne mit pas longtemps à arriver.       

— Ce weekend.        

— Manue… je ne te parle pas d’une histoire qui se limite au sexe. Tu ne restes jamais avec quelqu’un plus de quelques heures.   

— C’est déjà pas mal, répondit la jeune femme en haussant les épaules.      

Son collègue poussa un soupir et secoua la tête.           

— Tu tiens toujours à elle hein ? demanda-t-il doucement.

Evitant son regard, Emmanuelle trouva soudainement le contenu de sa tasse très intéressant.

— Bon sang Manue ! Cette garce t’a laissée tomber du jour au lendemain, il est temps que tu ailles de l’avant ! pesta-t-il, ignorant la crispation soudaine de sa collègue.     

Ne vois-tu pas qu’elle t’a détruite ?! hurla-t-il intérieurement.   

— Plus facile à dire qu’à faire, grommela la jeune femme entre ses dents.   

Sébastien serra des poings. Deux ans auparavant, il avait été le témoin impuissant de l'effondrement émotionnel d'Emmanuelle. Depuis, elle passait son temps à travailler et à sortir en boite, s’échappant dans les bras des autres. Sa physionomie n’avait rien perdu de sa beauté, mais elle était cependant altérée. Son sourire se faisait atrocement rare, et les rares fois où il apparaissait, il n’atteignait jamais ses yeux. Son regard vert émeraude d’habitude si rieur, si doux, était désormais désespérément triste. L’éclat de son teint avait disparu, et elle était pâle comme le marbre. Et bien qu’elle prétende le contraire, il savait qu’elle dormait mal, de profonds cernes ornaient constamment ses yeux.

Soupirant, il reprit plus calmement.

— Excuse-moi, répondit-il en prenant sa main dans la sienne. J’aimerais juste te voir heureuse Manue.

— Je l’étais, je pensais qu’elle l’était aussi, répondit amèrement la jeune policière. C’est juste que je ne comprends pas. J’aurais pu comprendre qu’elle ait besoin de souffler quelque temps, mais qu’elle parte définitivement… sans aucune explication…         

— Je sais, mais ce n’est pas en ressassant le passé que tu arriveras à tourner la page Manue, il faut que tu laisses tout ça derrière toi. Ça va finir par te bouffer sinon, ajouta-t-il d’une voix douce, caressant doucement sa paume.         

— Je sais, murmura Emmanuelle. 

Tournant la tête, elle aperçut la barmaid qui retirait son tablier et leurs regards s'accrochèrent jusqu'à ce que la jeune femme rousse disparaisse derrière la porte de la sortie du fond, un léger sourire flottant sur ses lèvres.          

— Semblerait que mes plans pour la soirée aient changés, reprit-elle avant de finir sa tasse d’une traite et déposer une bise sur sa joue.   

— Manue, attends !

Le jeune officier la retint par le bras et attendit de croiser son regard avant de poursuivre.

— Tu ne peux pas passer ta vie à fuir tu sais, dit-il, l’inquiétude présente dans sa voix.

Emmanuelle le regarda un moment avant de répondre, le ton neutre.

— Passe une bonne soirée en famille, on se voit demain.        

Sébastien relâcha son bras et la regarda partir avant de frotter ses mains contre son visage.

— Et merde…

💕

Son dos s’abattit violemment contre la porte de la chambre tandis qu’elles se déshabillaient mutuellement tout en s’embrassant. Sa bouche brûlante qui la dévorait dans des baisers à la fois tendres et sauvages poussa Emmanuelle à poser une main au creux de ses reins afin de la coller plus encore contre elle. Ses cheveux glissèrent entre ses doigts et elle descendit ses lèvres dans son cou, lui infligeant de tendres morsures qu'elle recouvrait aussitôt de sa langue. Sa peau avait un délicieux goût sucré qui lui donnait toutes sortes d’envies.

Doucement, elle fit reculer sa belle inconnue jusqu’à ce que ses jambes heurtent le bord du lit, puis, la faisant basculer, elle s’allongea sur elle en prenant appui sur ses mains posées de chaque côté de son visage. Observant son corps aussi nu que le jour de sa naissance, elle se pencha et effleura ses lèvres des siennes dans une douceur troublante et envoûtante. Elle sentait que la jeune femme avait du mal à résister et elle se délectait de ce qu’elle lui faisait subir. S'approchant d'elle à nouveau, elle passa doucement sa langue sur ses lèvres, puis les mordilla quelques secondes avant de venir embrasser son cou, y déposant de légers baisers avant de remonter la ligne de sa mâchoire, d’embrasser sa joue, et déposer un baiser au coin de ses lèvres.

La jolie rousse n’en pouvait plus de son petit jeu, elle sentait la chaleur de son corps contre le sien, le désir qui montait. Passant ses mains sous les siennes, elle entrecroisa leurs doigts, puis, soulevant légèrement la tête, elle s'approcha de ses lèvres et prit enfin possession de sa bouche avec douceur mais fermeté, lâchant un grognement de satisfaction qui ne manqua pas de faire sourire Emmanuelle.

Leurs langues s'entremêlèrent, et la jeune policière remonta les bras de l'inconnue derrière sa tête tandis que sa bouche descendait de nouveau dans son cou, suçant, léchant, titillant la peau sensible, insinuant sa jambe droite entre ses cuisses ouvertes. Son corps bougea légèrement contre le sien et elle l’entendit soupirer doucement sous ses caresses, la poussant à porter sa bouche à son oreille et la mordiller légèrement. Sa main s’insinua entre ses jambes et elle laissa ses doigts s’y égarer et l’y caresser, arrachant de doux gémissant à la jeune femme allongée sous elle.

Un cri plus rauque que les autres lui parvint et Emmanuelle se pencha de nouveau sur la jeune femme, l'embrassant fougueusement tandis qu'elle parcourait son corps de caresses fiévreuses. Ses lèvres descendirent le long de son sternum, laissant son souffle chaud courir contre sa peau et observant au passage la légère chair-de-poule qu'elle provoquait. Ses seins qui se dressaient l'excitèrent terriblement et elle en prit un dans chaque main, les caressant doucement avant de poser sa bouche pour en embrasser, mordiller doucement les bouts.

Des mains s'insinuèrent dans ses cheveux et Emmanuelle posa son autre main sur sa hanche puis embrassa son ventre, le souffle de la jeune femme s’accélérant au fur et à mesure que ses lèvres descendaient. Elle s’attarda quelque peu sur son nombril, puis laissa sa bouche descendre plus bas encore, gentiment pressée par les doigts entremêlés dans ses cheveux. La jeune femme rousse ferma de nouveau les yeux, se laissant emporter par les sensations qu'elle lui procurait, et laissa son corps s’enflammer sous sa langue…

💕

Une sonnerie stridente les réveilla et Emmanuelle ouvrit péniblement les yeux afin de regarder les aiguilles lumineuses du cadran posé sur la table de chevet, 6h30. Elle se dégagea de l’étreinte de la rouquine et attrapa son jean qui se trouvait sur le sol, s'emparant de son portable dans la poche de devant et mettant fin au bruit assourdissant.     

— Désolée…, s’excusa-t-elle. Je peux prendre une douche ?   

La jeune femme rousse hocha la tête et lui indiqua la salle de bains, surprise de voir Emmanuelle revenir seulement quelques minutes plus tard, relativement fraîche pour quelqu'un qui n'avait quasiment pas dormi de la nuit. S'asseyant sur le bord du lit, la jeune policière lui expliqua qu'elle partait, qu'elle devait passer chez elle se changer puis aller au boulot.           

— Dis-moi… je peux avoir un nom à mettre sur ce si joli visage, ou bien cette merveilleuse nuit restera anonyme ?    

Leurs yeux se croisèrent et la jeune policière sourit avant de se lever. Elle n’était pas contre le fait de donner son prénom, cela n’engageait à rien. Par contre, il arrivait qu’on lui demande plus, numéro de téléphone, mail… Et ça, elle s’y refusait, ces soirées étaient pour elle un simple partage mêlant désir, envoûtement, plaisir. Rien de plus et cela lui convenait parfaitement, elle tenait à ce que les choses restent comme cela. Une simple nuit sans lendemain, sans sentiments. Sans sentiments… oui, son cœur était déjà pris, depuis plusieurs années déjà.

— Emmanuelle, lui murmura-t-elle.         

Elle lui déposa un doux baiser sur la joue et quitta la pièce, prenant soin de refermer la porte derrière elle.

 

Aujourd’hui.

— Hé, tu es incroyablement silencieuse, murmura Jordan en s’installant sur ses genoux, la tirant de ses pensées.        

— Excuse-moi, répondit Emmanuelle en secouant légèrement la tête. J’étais ailleurs.

Jordan redessina les traits de son visage du bout de ses doigts.         

— Hmm... où ça ? demanda-t-elle. 

Emmanuelle se racla la gorge, soudainement mal à l’aise.       

— Je pensais juste combien j’étais heureuse que tu sois ici. Et… combien ma vie était vide de sens avant ton retour.    

— Le sentiment est partagé, répondit doucement Jordan, un léger sourire sur les lèvres.

La jeune policière soupira puis acquiesça.

— Tu sais, quand tu es partie, je me suis sentie vide, tellement vide… Et puis j’ai continué comme j’ai pu, je me suis plongée corps et âme dans mon travail. Je n'hésitais pas à rester tard pour faire des heures supplémentaires ou à ramener du boulot chez moi pour m'occuper l'esprit. C'était un bon moyen pour ne pas penser à tout ce qui s’était passé. À tout ce que j'avais sur le cœur, sourit-elle tristement. Et puis, par la suite, j’ai de nouveau côtoyé ce monde de la nuit où l’on s’apprécie sans s’attacher, on garde ses sentiments en instance et on ne pense qu’à la volupté. Je me suis forgé une carapace et j’ai fermé mon cœur. Je ne voulais plus courir le risque de souffrir.    

Elle tourna la tête vers Jordan dont la tête reposait désormais sur son épaule et ne put dissimuler sa stupéfaction en voyant ses yeux humides. Elle poursuivit, son regard plongé dans le sien :         

- Cependant…, la vie a accepté, sans me prévenir d'ailleurs, de me donner une seconde chance. J’avais peur d'aimer de nouveau, de m'attacher à une personne et de m’y abandonner de tout mon être. De tomber encore une fois, de tomber encore plus bas… Mais ce n’était pas possible, parce que mon cœur n’a jamais cessé d’être à toi, avec toi.

Elle appuya son front contre le sien et lui murmura, la gorge nouée :

— Tu es l'Ange qui vient de redonner un souffle à ma vie… merci d’être revenue Jordan.

L’émotion fut trop forte et Jordan n’arriva plus à retenir les larmes qui coulèrent le long de ses joues. Prenant son visage entre ses mains, Emmanuelle essuya doucement ses larmes de ses pouces.

— Tu m’as fait revivre aussi Manue…     

Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase que les lèvres d’Emmanuelle se posèrent sur les siennes, ses mains glissant sur son corps avec douceur et tendresse. Elle l’embrassa fougueusement, mêlant sa langue à la sienne tandis que des frissons parcouraient leurs corps tout entier. Un baiser intense, enivrant, aimant.      

Leurs lèvres se séparèrent lentement, pour se retrouver une dernière fois avant de rouvrir leurs paupières. Leurs regards s’accrochèrent, le sourire aux lèvres et Emmanuelle passa un bras possessif autour de sa taille avant de prendre sa main dans la sienne et nouer ses doigts aux siens. Elle déposa ses lèvres dans son cou et murmura contre sa peau :  

— Reste…, reste cette nuit. S'il te plaît, laisse-moi te montrer ce que je ressens pour toi, souffla-t-elle, faisant battre son cœur à une allure folle.

Jordan la regarda, les yeux pétillants, et plongea son regard aussi noir que la nuit dans celui vert émeraude. Un immense sourire se dessina sur son visage auquel s'ajoutaient ces petites fossettes que la jeune policière affectionnait tant. D'un doigt, elle caressa sa joue puis déposa un léger baiser sur ses lèvres.

— Avec plaisir, répondit-elle dans un murmure avant de lui prendre la main afin qu'elle la suive jusqu'à la chambre.

💕

— Tu sais, je t’ai toujours trouvée incroyablement sexy lorsque tu l’as sur le dos, dit Jordan alors qu’elle laissait ses doigts courir sur le tissu de l’uniforme de la policière qui était suspendu contre la porte de l’armoire.

— Merci, je crois, balbutia Emmanuelle alors qu’elle sentait ses joues rougir.  

Les sourcils de Jordan se froncèrent lorsque ses doigts rencontrèrent l’arme de service encore accroché à la ceinture et elle se figea soudainement.

— Ça va ? demanda doucement Emmanuelle en l’enlaçant par-derrière.

Jordan secoua doucement la tête, recouvrant automatiquement ses bras avec les siens et les caressants tendrement. 

— Je crois que je ne me ferais jamais à l’idée que tu es policière.

— Ça te dérange ? demanda calmement Emmanuelle.

Jordan soupira.

— Ça fait partie de qui tu es. Je n’ai aucune envie que cela change, ça fait partie des choses qui me plaisent chez toi. C’est juste que ce n’est pas toujours évident, murmura-t-elle.

Elle poursuivit, la gorge soudainement serrée :

— Avant que tu ne te fasses tirer dessus, je n’avais jamais vraiment pensé à quel point ce métier peut-être dangereux. Une part de moi aura toujours peur que tu passes la porte et ne reviennes pas.

Sa phrase à peine terminée, Emmanuelle resserra son étreinte autour d’elle en un geste de réconfort, priant à la douleur qu’elle sentait chez la jeune femme de partir.

— Jordan, ce genre de situation est très rare, la plupart des fonctionnaires de police n'utilisent jamais leur arme de service de toute leur carrière, et certains ne la sortent même jamais de son étui.

— Mais le risque est toujours présent, l’interrompit calmement la jeune femme. Tu as failli mourir, Manue.

Le silence les entoura quelques secondes avant qu’Emmanuelle ne lui pose finalement la question qui la hantait depuis qu’elles avaient commencé cette conversation :

— Tu penses pouvoir vivre avec ? murmura-t-elle à contrecœur, appréhensive.

Jordan tourna légèrement la tête de manière à plonger un regard calme dans celui anxieux de la jeune policière avant de lui répondre d’une voix douce.

— Je ne serais pas là sinon, Manue, souffla-t-elle en portant une main à sa joue et la caressant doucement. J’y travaillerais, je m’y ferais avec le temps, ajouta-t-elle en l’embrassant au coin des lèvres alors que les bras de la jeune policière resserraient leur étreinte.

— Je fais attention, tu le sais ça, n’est-ce pas ? murmura Emmanuelle.

Jordan sourit doucement.

— Je sais.

Emmanuelle hocha la tête d’un air entendu avant de déposer un doux baiser sur son épaule, lui faisant de nouveau esquisser un léger sourire. Glissant ses lèvres dans son cou, elle partit à la découverte de sa peau, l’embrassant doucement tout en s’enivrant de son odeur, avant de remonter vers son oreille qu’elle mordilla un peu avant de souffler d’une voix pleine de désir :

— J’ai envie de toi.

Un doux frisson s’empara de Jordan et elle soupira de bien-être, son corps se fondant plus encore dans celui d’Emmanuelle.

— Ne le prends pas mal, Manue, mais je préfèrerais que tu te taises, répondit-elle un petit sourire en coin.

La jeune policière lâcha un rire, à la fois amusée et attendrie, le surnom empli d’affection ne lui ayant pas échappé.

— Je crois que je peux faire ça, répondit-elle avant de faire glisser une langue pleine de malice sur sa peau douce avant de la diriger vers ses lèvres qu’elle embrassa tendrement.

De plus en plus troublée par les émotions qui s’emparaient d’elle, Jordan se tourna légèrement afin de lui faire face et lui rendit son baiser tout en pressant son corps contre le sien, sentant aussitôt les mains d’Emmanuelle courir lentement de ses joues à son cou, puis descendre vers ses épaules qu’elle caressa doucement avant de faire glisser une à une les bretelles de sa robe d’été le long de ses bras.

Le tissu glissa à ses pieds et Emmanuelle ne put empêcher un sourire en coin de naitre sur ses lèvres tant son air troublé et la légère rougeur qui recouvrait ses joues la rendaient si craquante. Elle la vit fermer les yeux un instant, et lorsqu’elle les rouvrit, son sourire s’effaça aussitôt face au doute, à l’appréhension et à la crainte qu’elle put aisément y lire.

— J’ai jamais… enfin, avec une femme, je veux dire…, balbutia péniblement Jordan alors qu’elle se frottait maladroitement le sourcil.

D’un geste instinctif, Emmanuelle la serra tout contre elle avant de lui embrasser le front puis le bout du nez pour chasser les traces de son tourment.

— N'aie aucune crainte, murmura-t-elle d’une voix douce tout en plongeant son regard dans le sien.  Écoute ton cœur, ton corps. Laisse-toi guider par tes envies…

Emmanuelle caressait de sa main son visage, ses cheveux, d’une manière si douce, que Jordan crut qu’elle allait défaillir. Les mots lui parvinrent et, percevant son sourire dans l’obscurité, empli de tendresse et d’affection, elle porta ses mains au niveau de la chemise de la jeune policière et défit lentement le premier bouton, effleurant sa peau à travers le tissu avant de s’attaquer au suivant, puis un autre, et un autre jusqu'à la déboutonner complètement.

Seules leurs respirations rompaient le silence de la nuit et, à son contact, celle d’Emmanuelle  s'approfondit, la jeune policière ne pouvant retenir un soupir lorsque Jordan laissa courir ses doigts légèrement tremblants sur son torse. Ses yeux se fermèrent d’eux-mêmes et elle respira à pleins poumons l'exquis parfum que Jordan dégageait, s'imprégnant de son odeur alors que ses propres mains couraient le long de ses côtes d’un air paresseux, la douceur de sa peau lui envoyant des frissons de plaisir dans tout son corps.

Le cœur battant au même rythme que celui qu’elle pouvait sentir sous ses doigts, Jordan frôla la poitrine d’Emmanuelle avant de faire glisser les pans du tissu de sa chemise qui, suivant le mouvement, retombèrent de part et d'autre de son corps et découvrant ainsi ses courbes sensuelles. Son regard s’attarda sur sa poitrine en partie cachée par son soutien-gorge et Jordan l’effleura du bout des doigts, soupira longuement face aux sensations que le toucher lui procuraient.

Un bref coup d'œil lui apprit que la jeune policière avait fermé les yeux et, les joues rougissantes, elle posa à plat sa paume contre la peau douce et chaude et ne put retenir un petit sourire lorsqu’elle ressentit le léger frisson qui parcourut aussitôt Emmanuelle. La tête légèrement en arrière, la jeune policière semblait paisible, détendue. Plus belle que jamais.

Reportant son attention sur sa main, une légère marque attira son regard et, doucement, Jordan porta ses doigts au niveau de l’épaule gauche d’Emmanuelle et les fit tendrement courir le long de la cicatrice, redessinant les contours en un ballet incessant.

— Ça va ? lui parvint le faible murmure au-dessus de sa tête.

Jordan releva les yeux et se retrouva plongée dans un regard vert émeraude empli d’inquiétude.

— Ça va, rassura-t-elle avant de remplacer ses doigts par ses lèvres, embrassant doucement la peau douce puis murmurant quelques paroles.

Emmanuelle posa sa main gauche autour de sa taille et la rapprocha encore plus d’elle.

— Qu’est-ce que c’était que ça ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

Jordan sourit doucement.

— Je remerciais ton cœur de ne pas s’être arrêté de battre, et lui demandais de continuer ainsi pendant encore de longues années, sinon il aura affaire à moi.

Amusée, Emmanuelle lâcha un léger rire avant de descendre son visage vers le sien et embrasser doucement le haut de sa tête, puis son front, avant de descendre le long de son nez.

— Je ferais en sorte qu’il t’écoute..., murmura-t-elle sincèrement avant de s’emparer de ses lèvres.

La respiration presque douloureuse, Jordan ferma les yeux et savoura les sensations qui se bousculaient en elle alors qu’elle sentait la main d’Emmanuelle remonter le long de sa cuisse, arpenter les courbes de son profil avant de se poser sur sa hanche. Leurs souffles mêlés se précipitèrent peu à peu à l'idée de ce qui allait suivre, et, chacune voulant explorer les moindres recoins de ces corps si doux et si fougueux, leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau en une succession de baisers doux qui se transformèrent bientôt en une étreinte passionnée.

Sentant Jordan buter contre le rebord du lit, Emmanuelle la renversa doucement avant de déplacer son corps par-dessus le sien et l'encadrer de ses jambes. Comme attirée par un aimant, ses lèvres se posèrent aussitôt au creux de son cou, recouvrant la peau blanche en une série de petits baisers alors qu’elle sentait deux mains se faufiler dans ses cheveux.

— Manue…, murmura Jordan qui se délectait de sentir sa chaleur, ses mouvements, les ondulations de son corps contre le sien tandis que ses cheveux caressaient son visage.

Son nom prononcé par cette voix suave et pleine de désir remua Emmanuelle tout entière et sa bouche joignit de nouveau la sienne en un baiser brûlant tandis leurs corps enlacés frissonnaient de plaisir. D’une main avide de caresse, elle parcourut le corps de Jordan tandis que de l'autre, elle acheva de se débarrasser de ses sous-vêtements. Bien vite, Jordan se retrouva entièrement nue, vêtue uniquement des caresses assoiffées de la jeune policière qui parcourait ses seins ronds et fermes de ses lèvres, de sa langue, ses cuisses lisses et douces de ses mains adroites.

Ses doigts se crispant sur sa nuque, Jordan soupira d'aise et laissa échapper quelques gémissements avant de laisser ses mains caresser le dos de son amante, lui effleurant légèrement les reins avant de venir frôler ses fesses. Puis d'une main hésitante, poussée par le désir, elle entreprit de lui retirer son jeans qu’elle sentait rugueux contre sa peau avant de dégrafer ensuite rapidement son soutien-gorge. Les seins halés d’Emmanuelle apparurent à ses yeux et un nouveau gémissement s’échappa de ses lèvres avant qu’elle ne les couvre de ses mains d'abord, et n’y pose ensuite ses lèvres, goûtant pour la première fois à une douceur telle que sa bouche ne pouvait cesser d’embrasser ses pointes érigées pleines de douceur et de féminité, sa peau tendre, douce et chaude encore et encore.

Elle sentit le toucher d’Emmanuelle le long de ses jambes, jusqu'à ses fesses qu'elle empoigna, avant de glisser vers son sexe humide et avide de caresse. Une nouvelle vague de sensation intense s’empara d’elle et elle ne put empêcher ses mains de se crisper aussitôt dans le dos de la jeune policière ni le cri étouffé qui franchit ses lèvres.

Les gémissements de la jeune femme blonde résonnèrent à ses oreilles telle une douce musique et les mains d’Emmanuelle poursuivirent leurs caresses sur ce corps qu’elle avait si longtemps désiré, celui qui avait hanté ses rêves à de nombreuses reprises. La caressant tendrement, elle se pressa davantage contre elle tout en frottant doucement son visage contre la chevelure blonde.

— Jordan…, soupira-t-elle dans un murmure tout en s'enivrant de son odeur.

Elle posa ses lèvres dans son cou avant de remonter lentement jusqu'à son oreille et, déposant un baiser derrière celle-ci, elle fit courir sa langue sur son contour avant de souffler doucement dessus tandis qu'elle entrait en elle, lentement, de ses doigts habiles.

Sa respiration s’accéléra plus encore, laborieuse, alors que chacun des gestes de la jeune policière la faisait frissonner, gémir de plaisir, inondant la main de son amoureuse. Son corps la brûlait, elle sentait fondre sous ses doigts, ses lèvres, son souffle. L’ondulation de ses hanches s’accentua alors que ses gémissements de plaisir vinrent en grandissant, la menant vers l'explosion finale qui la laissa haletante, collée à Emmanuelle qui caressait d'un geste las chaque centimètre de sa peau afin de lui permettre de reprendre pied en douceur. Enlacée dans des bras protecteurs, Jordan nicha sa tête dans le cou de la jeune policière et l’embrassant chastement avant de soupirer de bien-être, son souffle faisant frissonner Emmanuelle de plaisir.

💕

De douces caresses le long de sa joue et de son cou la poussèrent à finalement rouvrir les yeux, et elle croisa aussitôt un regard vert empli de tendresse et d’affection.

— Ça va ? demanda Emmanuelle alors que sa main remontait le long de son menton avant de redessiner les lèvres.

Jordan s’empara de ses doigts et les embrassa doucement.

— Mieux que jamais, sourit-elle. Toi ?

Emmanuelle sourit à son tour.

— Mieux que jamais aussi, répéta-t-elle doucement.

Jordan se recula légèrement et prit appui sur son coude, laissant son regard courir le long du corps d’Emmanuelle avant de remonter vers son visage. Son regard noir devint de plus en plus brillant et la jeune policière sentit aussitôt sa respiration s’accélérer, son cœur battre plus vite et sa bouche se dessécher.

— La vue te plaît ? demanda-t-elle d’une voix subitement rauque.

Jordan sentit son sourire s’agrandir et elle porta une main à son visage afin de caresser la douce peau de ses joues.

— Ça, lieutenant... c’est un euphémisme, murmura-t-elle.

Posant sa main sur la sienne, Emmanuelle lui rendit son sourire avant de venir embrasser sa paume. Ses paupières se fermèrent et elle se pencha vers Jordan afin de prendre à nouveau possession de ses lèvres, leur langue se mêlant une nouvelle fois dans un baiser passionné alors que leur corps étroitement enlacés s'accordaient à merveille.

Un gémissement alla se perdre dans la bouche de Jordan lorsqu’une des jambes d’Emmanuelle s'insinua entre les sienne, effleurant son bas ventre avec sa cuisse alors que ses mains glissaient sur sa poitrine et la caressaient de ses doigts. Rompant le baiser, Jordan se recula légèrement afin de faire basculer la jeune policière sur le dos, et elle posa un dernier doux baiser sur ses lèvres avant de descendre au creux de son cou avec une lenteur délibérée.

— J’ai besoin..., il faut que je...

Ses explications se perdirent rapidement alors qu’elle entamait une lente descente vers le bassin d’Emmanuelle, lui embrassant au passage de nouveau les seins tout en lui écartant doucement les cuisses. Elle sentit la jeune policière glisser ses mains dans ses cheveux et la maintenir plus près encore, et elle s’attarda un instant sur son nombril, un sourire se dessinant sur ses lèvres lorsqu’Emmanuelle cambra aussitôt des reins.

Un désir incontrôlable guida rapidement ses lèvres vers le sexe entrouvert, qui, au contact d'un simple baiser, envoya à travers le corps tout entier de la jeune policière des ondes électrisantes de passion. Un gémissement rauque s'échappa des lèvres d’Emmanuelle, bientôt suivi de longs soupirs et elle aurait tout donné pour que cette nuit n'en finisse pas, que le temps autour d'elles s'arrête à jamais. Jordan enfonça sa langue dans les profondeurs de son corps et elle l’écouta gémir, buvant à cette source que ses caresses faisaient jaillir alors qu’elle la sentait trembler de tous ses membres. Un cri plus fort que les autres raisonna dans la pièce et Jordan sentit le corps d’Emmanuelle s’abandonner, vibrant sous ses lèvres en des vagues incessantes alors que les mains d’Emmanuelle lui en demandait plus encore, noyée dans un océan de plaisirs.

Remontant le long de son corps, Jordan le parcourut de doux baisers, ses mains caressants tendrement la peau douce jusqu’à ce qu’Emmanuelle ne la serre contre elle et ne l’entoure de ses bras. Les cheveux éparpillés sur le drap, leurs fronts se touchèrent, puis leurs nez, ne laissant qu'un espace à peine visible entre leurs bouches et Emmanuelle lui murmura, son souffle caressant ses lèvres, sa voix tremblante d'émotion :

— Je t’aime Jordan…

Ouvrant les yeux afin de les plonger dans les siens, ses paupières s’étant fermées d’elles-mêmes à la seconde même où la jeune policière avait prononcé ces quatre petits mots, Jordan prit son menton entre ses doigts et plongea son regard dans celui d’eau clair, vert émeraude d’Emmanuelle. Elle détailla chacun de ses traits si parfaits avant d’essuyer de bout de ses doigts la larme qui coula le long de sa joue.

— Je t'aime Manue, je t’ai toujours aimé, souffla-t-elle. Ça m’a juste pris un peu de temps à le réaliser, ajouta-t-elle dans un sourire embarrassé.

Elle caressa tendrement sa joue puis toucha ses lèvres avant de poursuivre :

— Je l’ai tellement espéré que je ne peux m’empêcher de me demander si tout ceci est bien réel, murmura-t-elle.

Emmanuelle s’empara de sa main et la plaça contre son torse de telle façon qu'elle puisse sentir les battements de son cœur.

— Crois-moi, sourit-elle, tout ceci est on ne peut plus réel.

Elle reprit, le ton sérieux, fronçant les sourcils :

— Par contre, il y a un petit problème.

— Lequel ? s’inquiéta immédiatement Jordan alors que son cœur se mettait à battre à tout rompre dans sa poitrine.

Ne me laisse pas, je t’en supplie, ne me laisse pas, implora-t-elle intérieurement.

— Eh bien…, commença Emmanuelle, maintenant que je t’ai retrouvée, il est hors de question que je te laisse partir. La simple pensée d’être sans toi me terrifie.

Jordan poussa un long soupir tandis qu’un énorme sourire illuminait son visage. Merci, merci, merci !

— Je pense que l’on va devoir rester très proche alors, murmura-t-elle. Est-ce que… ça, ça te conviendrait ? demanda-t-elle tout en collant son corps contre celui de la jeune policière, glissant un bras possessif autour de taille et une jambe sur les siennes.

— Hum, c’est pas mal, oui, répondit Emmanuelle alors que de doux frissons s’emparaient d’elle à nouveau.  

— Et… comme ça ? poursuivit Jordan alors qu’elle s’allongeait doucement sur son corps, insinuant une cuisse entre les siennes et lui arrachant un gémissement.

— Oh, c’est définitivement pas mal, répondit la jeune policière tandis que dans la pénombre, contre sa bouche, elle devinait le sourire de la jeune femme. Je t’aime Jordan, murmura-t-elle contre ses lèvres, caressant tendrement son dos.

— Je t’aime aussi, répondit la jeune femme blonde alors que ses lèvres glissaient dans son cou et ses mains parcouraient son corps.

Ce fut les dernières pensées cohérentes qu’elles eurent avant de nombreuses heures.

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