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⚢ Fictions lesbiennes ⚥
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Claire-em

31 mars 2013

Disclaimers

 Au Clair de la Lune

  Copyright © 2013

Au Clair de la Lune

Genre : Romance

 

Cette fiction traite d'une histoire d'amour mettant en scène deux femmes. Ce qui veut dire que si l'idée de deux femmes ensembles vous répulse, vous êtes grandement invité à passer votre chemin  :D  

Pour les autres, je vous souhaite un très bon moment de lecture et j'espère que cette histoire vous plaira. Un gros merci d'avance de prendre le temps de me lire.

Bêta(s) : Un énorme merci à Claire_em et Fred sans qui ce récit ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.

Longueur : Vingt-et-un chapitres + Un épilogue. 60 000 mots environ.

Résumé : Sarah, jeune responsable marketing et merchandising dans une agence d'architecture, menait une vie tout ce qu'il y avait de plus banal entre sorties avec ses amies et problèmes de couple, jusqu'au jour où Maena Beauregard, une chercheuse scientifique qui, bien que mondialement connue, passe cependant sa vie totalement recluse dans une immense demeure surplombant la ville, décide de tout chambouler. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les méthodes qu'elle emploie pour s'octroyer la compagnie de la jeune femme sont bien loin d'être conventionnelles...

 

Note de l'auteure : Il est important de rappeler que l'appropriation d'écrits appartenant à autrui est illégal. Ces écrits sont les miens et sont "protégés du fait même de leur existence." Pour plus d'information, c'est par ici : Code de la propriété intellectuelle

En conséquence, si jamais l'envie vous prenait, sachez qu'il vous est interdit de vous emparer de mes écrits pour les reposter ailleurs, qu'ils soient accompagnés ou non d'un lien vers ce site. La seule chose que je vous autorise, c'est justement un lien vers ce site, rien de plus  ;)  Un peu de publicité n'a jamais fait de mal à personne !  :D 

En vous remerciant de votre compréhension.

 

 

Lorialet        

Issu de l’encontre entre une femme et un rayon de lune, le Lorialet est semblable à un pierrot lunaire, avec un visage très pâle et des traits mélancoliques. Il ne vit que la nuit, car la lumière du jour le terrorise, et son humeur varie en fonction des croissants de la Lune.

Amateur des lieux du silence, il inspire surtout les rêveries, mais sa solitude et son tempérament lunatique l'éloignent à jamais des bonheurs de ce monde, et le contraignent à demeurer dans une perpétuelle tristesse.

Heureusement pour lui, il ne vit jamais très longtemps et rejoint après la mort la Lune qui est sa véritable patrie.

 

Source : Les Grimoires d’Abigail

 

 

 

Chapitre 1

– Félicitations Madame Beauregard, vous êtes officiellement divorcée.

Les coudes en appui sur les bras du fauteuil, les mains jointes sous le menton, Maena Beauregard regardait sans vraiment le voir l’avocat qui venait de lui annoncer la nouvelle. Perdue dans ses pensées, elle essayait tant bien que mal d’analyser les émotions qui la traversaient ; elle n’était pas soulagée, éprouvait quelques regrets peut-être, mais voyait surtout cela comme un juste retour des choses. Un livre qu’elle aurait ouvert plusieurs années auparavant, et qu’elle refermait enfin aujourd’hui.

– Un conte de fée de plus qui n'aura pas connu sa fin heureuse, murmura-t-elle d’un air distrait avant de se redresser et lui tendre une main. Merci de m'avoir aidé dans mes démarches, je n’y serais pas parvenue sans vous. 

– Oh je n’en suis pas si sûr, répondit l’avocat Monin avant d’observer le décor qui l’entourait.

Fidèle au reste de l’immense demeure, le bureau dans lequel il avait été convié respirait le luxe et la grandeur avec son mobilier de style Louis XV, son impressionnant lustre en cristal et les diverses dorures qui ornaient les murs ici et là. Il secoua légèrement la tête avant d’observer Maena à nouveau :

– L’un des nombreux privilèges à posséder un patrimoine non négligeable, Madame Beauregard, poursuivit-il enfin, le ton légèrement ironique. C’est que l’on peut obtenir absolument tout ce qui nous fait envie... et de façon particulièrement aisée. 

Maena l’observa de son regard bleu perçant, mais ne chercha pas à le contredire ; elle n’était pas connue pour nier la vérité. Mais ses yeux qui se plissèrent légèrement fit cependant rapidement comprendre à son avocat de ne pas pousser sa chance : elle n’aimait pas être jugée pour autant.

– Je ne vous cacherai pas que votre demande m’a surpris, en tout cas, poursuivit l’avocat, la main tirant sur le col de sa chemise trahissant clairement malaise. Du jamais vu en trente ans de carrière. Vouloir divorcer d’un défunt... non, du jamais vu. 

Maena enfila la blouse blanche qui reposait sur le dossier de sa chaise avant de se diriger vers la sortie. Elle haussa légèrement les épaules :

– La première critique de la modernité est qu’elle n’a plus aucun principe ni aucune limite, répondit-elle avant de tourner la tête dans sa direction. Je ne voyais pas d’intérêt à nous garder unies l’une à l’autre alors que nous sommes devenues de parfaites étrangères. Alison mérite sa liberté autant que moi.

Son ton s’était montré un peu plus dur qu’elle ne l’aurait voulu, signe de la rancœur qui l’habitait toujours, et elle accompagna la fin de sa phrase d’un léger coup contre les doubles portes. L’avocat Monin comprit aussitôt qu’il était invité à quitter les lieux lorsqu’elles s’ouvrirent dans un synchronisme parfait.

– Michael va vous reconduire jusqu’à la sortie, sourit poliment Maena, bien que froidement, avant de lui tendre de nouveau une main qu’il accepta aussitôt. Merci encore pour vos services.

– Je vous en prie. Prenez soin de vous, Madame Beauregard, répondit l’avocat avant de suivre l’homme en costume.

Maena attendit qu’il ait totalement disparu au bout du couloir avant de porter son poignet à ses lèvres :

– « Gretchen », prononça-t-elle avant de lever les yeux vers l’homme en costume toujours présent. J’ai terminé pour la journée, Dorian, vous pouvez disposer.

L’homme acquiesça de la tête et Maena referma la porte derrière elle avant de s’engager à son tour dans l’immense couloir, énumérant aussitôt les tâches de la semaine lorsqu’elle sentit la présence de sa secrétaire derrière elle.

Elle s’arrêta cependant rapidement lorsqu’elle la surprit à grommeler quelque chose ressemblant étrangement à « si seulement elle pouvait arrêter de marcher si vite ! C’est pas comme si on mesurait tous 1m75 avec en prime des talons d’au moins dix centimètres ! »

– Qu’avez-vous dit ? demanda-t-elle aussitôt en lui faisait face, son regard véhiculant très clairement qu’elle n’avait apprécié être interrompue.

Gretchen replaça ses lunettes corail tout en grimaçant. Elle oubliait toujours que Madame avait une ouïe ultra développée et que Madame entendait toujours ce qu’elle pensait ne marmonner que pour elle-même.

– R-rien Madame, balbutia-t-elle. Je répétais simplement ce que vous me disiez.

Un sourcil sombre se haussa.

– Ah oui ? Et... que disais-je ?

– Les tableaux, Madame. Vous... vous vouliez que nous retirions les tableaux ?

Maena observa sa secrétaire un instant avant de soudainement s’emparer de sa tablette.

– Gretchen, qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-elle tout en désignant l’objet.

– Une tablette, Madame, répondit Gretchen, confuse.

– Très bien, et ça ? enchaîna Maena tout en s’emparant du stylet.

– Mon stylet, Madame.

Maena afficha un petit rictus dénué d’humour.

– Votre page est vierge, Gretchen. La prochaine fois, faites en sorte de noter ce que je vous dis, ça m’évitera d’avoir à me répéter et à vous de nous faire perdre notre temps.

Gretchen baissa les yeux tout en récupérant sa tablette et son stylet. Même si chacun de ses employés la respectait, tous savaient accepter la réprimande sans broncher. Madame Maena était connue pour son tempérament de feu et Gretchen était sûre que les quelques irréductibles qui avaient jugés bon de se révolter contre l'autorité s’en souvenaient encore.

– Oui, Madame.

– Bien, soupira Maena tout en reprenant sa route, ses longs cheveux bruns flottant légèrement derrière elle. Et ce ne sont pas tous les tableaux qu’il faut retirer, Gretchen.

Sa secrétaire accourut de nouveau derrière elle.

– Seulement ceux... ?

Le regard de Maena dévia vers l’un des tableaux en question et elle détourna aussitôt les yeux, un frisson la parcourant.

– Seulement ceux concernant Madame, oui, Gretchen, soupira-t-elle d’exaspération.

Le manque de sommeil qu’elle avait accumulé ces derniers temps mettait déjà sa patience à rude épreuve alors si en plus elle devait constamment se répéter... Je vais finir par la remplacer par une secrétaire qui elle sera compétente et fera consciencieusement son travail.

Elle tourna sur la gauche et s’engagea dans un petit couloir, désirant secrètement le moment où elle regagnerait ses quartiers et surtout le lit dans lequel elle n’avait pas dormi depuis trois longs jours.

– Et brulez les, je ne veux plus jamais avoir à supporter ce visage, ajouta-t-elle après réflexion tout en remuant une main dans les airs. Je n’ai plus besoin de vous pour le moment Gretchen, vous pouvez disposer.

La secrétaire hésita.

– Je peux prendre mon après-midi, alors ?

Après-midi ? Maena fronça les sourcils avant de regarder sa montre ; à force de vivre recluse à l’intérieur, elle ne savait jamais quelle heure il était exactement.

13h07.

– Oui... oui, prenez votre après-midi. On se voit demain matin.

La secrétaire ne se fit pas prier et Maena attendit qu’elle ait complètement disparu avant de pénétrer dans la pièce devant laquelle elle venait de s’arrêter. Une forte odeur de transpiration et de junk food lui parvint et elle plissa un instant le nez avant de refermer la porte derrière elle. La pièce était plongée dans l’obscurité la plus totale, à l’exception des écrans d’ordinateurs et des vidéos projecteurs qui illuminaient l’endroit ici et là, et elle s’autorisa à se laisser aller contre la porte avant de fermer les yeux un instant.

– Rude journée, hein ?

Un œil bleu apparut, rapidement suivit par un second, et un sourire fatigué étira les lèvres de Maena.

– Tu n’as pas idée, Marko.

Elle s’écarta de la porte et slaloma entre les diverses rangées d’ordinateurs afin de rejoindre celui que toute la propriété connaissait uniquement comme étant son « homme à tout faire ». Son regard s’arrêta sur l’immense écran qui lui faisait face – le seul qui occupait la quasi-totalité du mur – et elle observa d’un air appréciateur la rue ainsi que la vue sur l’un des immeubles du centre-ville qui y apparaissaient.

– Dis-moi que tu as de bonnes nouvelles pour moi, supplia-t-elle en prenant appui contre le bureau, les bras croisés sur sa poitrine.

Marko laissa courir ses doigts sur les différents claviers qui l’entouraient avant de mettre les mains derrière sa tête et s’étirer.

– L’équipe est en place, le colis sera livré cette nuit, comme prévu.

Maena haussa un sourcil avant d’afficher un sourire satisfait.

– Deux bonnes nouvelles dans la même journée, ce doit être mon jour de chance, ronronna-t-elle. Je regagne mes quartiers, je te fais confiance pour me tenir informée de l’évolution des opérations ?

Marko hésita, le bout de ses doigts évoluant distraitement dans sa barbe de trois jours.

– Tu es sûre de toi alors ?

Maena baissa les yeux dans sa direction et l’observa un long moment avant d’imperceptiblement hocher la tête.

– Des incertitudes, Marko ? demanda-t-elle, les yeux légèrement plissés.

Le silence lui répondit, suivit d’un soupir résigné :

– Non.

– Tant mieux, répondit Maena avant de se pencher vers son oreille. Parce que si tout se passe bien...

Elle s’empara de sa souris et la déplaça avec agilité, cliquant à plusieurs reprises avant de se redresser.

– ... voilà la seule chose dont tu auras à te préoccuper, promit-elle dans un murmure avant de se redresser et quitter la pièce.

Marko l’observa s’éloigner, un léger sourire s’étirant sur ses lèvres malgré lui face aux paroles qui résonnaient désormais dans la pièce. Money, money, money. Always sunny. In the rich man's world… Aha-ahaaa. All the things I could do. If I had a little money. It's a rich man's world…

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Commentaires
K
Merci Bound ! :) Contente de te "voir" par ici :D
B
Très bon début j'attends le chapitre suivant avec impatience :)
K
Mais c'est qu'elle est exigeante ! XD <br /> <br /> <br /> <br /> Les chapitres feront à peut près tous la même longueur, cinq pages word en moyenne et je pense poster deux suites par semaines... je ne peux pas faire mieux ni plus rapide, je suis assez occupée en ce moment ! ;) <br /> <br /> <br /> <br /> J'attendrai la fin pour les commentaires profonds alors en tout cas :D <br /> <br /> <br /> <br /> Merci encore Sissi :) <br /> <br /> <br /> <br /> Bisous !
S
Coucou ! ça y est, le coup d'envoi est donné... plus qu'à attendre lundi puis LES prochains chapitres. Arg ! je sens que ça va être dur ! (d'attendre ! lol surtout s'il y a 140 pages)<br /> <br /> A part ça, j'aime, évidemment ! et j'en redemande .... pitiéééééé, des chapitres plus longs et pas trop d'attente entre les suites... steupléééééé<br /> <br /> <br /> <br /> Pour des commentaires plus profonds, j'attendrai d'avoir tout lu et je te dirai alors ce que j'en pense.<br /> <br /> <br /> <br /> Kiss Kiss
K
Merci beaucoup Femmme ! :) Contente que cela te plaise :D <br /> <br /> <br /> <br /> La suite lundi je pense... ;)
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