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⚢ Fictions lesbiennes ⚥
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Claire-em

1 juillet 2012

Disclaimers

Eaux Troubles

  Copyright © 2012

Eaux Troubles

Genre : Amitiés, Romance, Machinations

 

Cette fiction traite d'une histoire d'amour mettant en scène deux femmes. Ce qui veut dire que si l'idée de deux femmes ensembles vous répulse, vous êtes grandement invité à passer votre chemin  :D  

Pour les autres, je vous souhaite un très bon moment de lecture et j'espère que cette histoire vous plaira. Un gros merci d'avance de prendre le temps de me lire.

Bêta(s) : Un énorme merci à Reve17 et Fred sans qui ce récit ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.

Longueur: Sept chapitres + Un épilogue. 50 000 mots environ. 

Résumé : Kate, Emma, Liz, Eva et Cassie ont bien grandi en six ans, mais la vie ne leur a pas forcément souri à toutes pour autant... (Attention : il s'agit de la suite de La Lumeda, je vous conseille donc de lire ce dernier avant !)

 

PS : Un ENORME merci à Chlo Plume pour sa critique littéraire : La Lumeda, perle du net.

 

Note de l'auteure : Il est important de rappeler que l'appropriation d'écrits appartenant à autrui est illégal. Ces écrits sont les miens et sont "protégés du fait même de leur existence." Pour plus d'information, c'est par ici : Code de la propriété intellectuelle

En conséquence, si jamais l'envie vous prenait, sachez qu'il vous est interdit de vous emparer de mes écrits pour les reposter ailleurs, qu'ils soient accompagnés ou non d'un lien vers ce site. La seule chose que je vous autorise, c'est justement un lien vers ce site, rien de plus  ;)  Un peu de publicité n'a jamais fait de mal à personne !  :D 

En vous remerciant de votre compréhension.

 

 

Prologue : Six ans.

Le vent qui soufflait légèrement fit voler quelques-unes des mèches sombres qui entouraient son visage alors qu’elle attendait, debout sur le trottoir humide. La nuit commençait à tomber et le ciel couvert promettait de nouvelles averses. Mars et sa saison des pluies..., pensa-t-elle alors que l’arôme familier de la terre humide enchantait ses narines.

Le châle rouge qui recouvrait ses épaules dénudées flottait légèrement autour d’elle et elle le bloqua de ses bras tout en reportant son attention sur le grand bâtiment qui s’étendait devant elle. Respirant l’harmonie et le raffinement, il reflétait surtout le style antique avec ses colonnes corinthiennes, ses guirlandes et bas-reliefs délicatement sculptés, ses galeries aux fines arcades, ses frontons et ses dômes.

Le symbole parfait du goût pour le luxe et les belles choses.

Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle arrangeait de nouveau ses cheveux, laissés libre pour l’occasion, d’une main parfaitement manucurée. Elle réalisa soudainement le geste qu’elle venait d’avoir et un sourire amer vint prendre place sur ses lèvres. Le masque n’avait pas mis bien longtemps avant de refaire son apparition. Les vieilles habitudes étaient à nouveau de retour ; se tenir droite, sourire, être polie, élégante. Parfaite.

Je suppose qu’avoir passé les trois quart d’une vie confinée dans ce milieu laisse des traces.

Elle sentit une silhouette s’arrêter à ses côtés et l’observer un instant avant de regarder à son tour le grand bâtiment. La voix lui parvint quelques secondes plus tard :

- Figure-toi que le portier est venu me voir pour me dire qu’une jeune femme attendait sur le trottoir depuis près d’une demi-heure. Il a hésité avant d’ajouter qu’il pensait qu’il s’agissait de l’héritière même du plus grand Groupe du pays. Je n’y aurais jamais cru si je n’étais pas venue le vérifier par moi-même.

La réponse fut accompagnée d’un soupir :

- Le rôle d’héritière m’est passé sous le nez il y a quelques années déjà.

- Je suis contente de te voir malgré tout. 

Katherine de Lonay sourit légèrement avant de tourner la tête.

- Moi aussi, répondit-elle sincèrement, avant d’ajouter : je n’aurais pas été surprise si tu m’avais dit qu’il s’était fait dessus en te voyant, et plus encore, en t’adressant la parole. (Elle la détailla de la tête aux pieds.) Un vrai requin habillé en tailleur... pantalon ? finit-elle, un sourcil haussé.

D’un blanc immaculé, rehaussé par de jolies chaussures vernies à talons, et le tout surmonté d’une coiffure sauvage néanmoins très smart, c’était avec un look très glamour que sa tante avait choisi de se pavaner lors de l’une des plus grandes soirées familiale.

Tout comme elle, Jessie de Lonay n'était pas du genre discret, mais pas uniquement dans le mauvais sens du terme puisque sa beauté et sa grâce naturelle étaient évidentes. Ses traits affirmés, ses longs cheveux châtain, son sourire craquant... la sensualité qu’elle dégageait sautait aux yeux, et ses courbes de rêve faisaient pâlir d'envie la Bourgeoisie au grand complet.

Kate poursuivit, feignant un air outré :

- Les femmes ne sont-elles pas censée revêtir de longues robes de soirées ?

Jessie eut un petit sourire en coin tout en portant un doigt à ses lèvres.

- Shhh, ce sera notre petit secret, répondit-elle dans un clin d’œil. Je n’ai jamais aimé suivre les règles, ajouta-t-elle avant d’observer Kate, feignant à son tour un air scandalisé. Ma nièce serait-elle finalement rentrée dans les rangs elle, par contre ?

Kate ne put retenir un rire. Leur ressemblance ne se limitait pas uniquement à leurs apparences physiques, la presse les surnommant d’ailleurs « les brunes incendiaires du Groupe de Lonay » tant chacune s’était fait remarquer à un moment ou un autre de sa vie pour son attitude provocante ou ses déclarations fracassantes.

- Il faut croire que je me suis posée, répondit-elle tout en jouant avec les franges de son châle.

- Ah, je vois, dit Jessie en venant se taper le front. Les poules ont déjà des dents, et personne ne m’a prévenue ; des têtes vont tomber pour ça.

Kate leva les yeux au ciel avant de reporter son attention sur le grand bâtiment. En réalité, si elle s’était beaucoup amusée au cours des premières années, se délectant des privilèges que lui conférait son statut de future héritière, elle s’était rapidement lassée des mondanités et de leurs faux-semblants une fois assez grande pour pouvoir raisonner par elle-même sur le monde qui l’entourait. La réaction de ses parents face à son amour d’adolescence avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase, et elle avait fini par mépriser l’arrogance et l’hypocrisie de ces mêmes personnes qu’elle rencontrait chaque année. Mais l’adolescente à l’attitude rebelle n’était plus, elle avait laissé place à une jeune femme qui ce soir était surtout appréhensive.

- Je suppose que tout le monde est là, dit-elle en lissant sa robe d’un air absent.

Jessie acquiesça d’un léger hochement de tête.

- Tu n’es pas obligée d’y assister si cela te rend mal à l’aise.

- Ça ne me rend pas mal à l’aise, répondit aussitôt Kate. Ça me met... hors de moi. A croire que je n’arriverai jamais à passer au-dessus.

Jessie sentit son cœur se serrer. Je ne pense pas qu’une personne ayant été abandonnée par ses parents ne puisse jamais passer au-dessus, Kate. Elle glissa une main dans celle de sa nièce et entrelaça leurs doigts.

- Je ne les laisserai pas te blesser une seconde fois.

- Je sais, répondit simplement Kate.

Jessie lui sourit doucement tout en tirant légèrement sur sa main.

- Allez, viens, lui dit-elle en penchant la tête sur le côté pour pouvoir croiser son regard. Que je montre à tout le monde la magnifique jeune femme qu’est devenue ma nièce.

Kate rougit légèrement puis prit une profonde inspiration avant de la suivre, se préparant mentalement à retrouver un monde dans lequel elle n’avait pas mis les pieds depuis maintenant six longues années.

Les premières gouttes s’écrasèrent sur le sol alors  qu’elles s’approchaient de l’entrée d’un pas tranquille.

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