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⚢ Fictions lesbiennes ⚥
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⚢ Fictions lesbiennes ⚥

Claire-em

15 août 2013

Chapitre 20

Allongée sur son lit, Sarah jouait avec sa nourriture d’un air absent, le regard fixé sur l’écran de télévision. Depuis qu’elle l’avait vu dans Candy, Sarah est devenue une grande fan d’Abbie Cornish à laquelle elle associait talent fou et charme irrésistible. Pourtant, à la voir là dans Bright Star, éteindre le téléviseur la démangeait. Ce n’était pas la faute de l’actrice cependant, elle jouait son rôle à la perfection, mais Fanny Brawne avait quelque chose de particulièrement superficiel et agaçant.

Heureusement que John Keats est là, pensa Sarah, souriant légèrement lorsque l’acteur apparut à l’écran. Ben Whishaw avait selon elle été parfaitement bien choisi, campant le rôle avec un naturel déconcertant. Une amie lui avait dit un jour qu’elle lui trouvait une apparence de poète, et Sarah devait bien s’avouer qu’elle était parfaitement d’accord.

Son regard s’arrêta sur l’horloge murale et elle ne put cependant retenir un soupir. Contrairement à ce qui avait été prévu, Maena avait été retenue pour la soirée et elles n’avaient donc pas pu diner ensembles. Sarah en avait été déçue, elle avait apprécié ce rapprochement qui s’était opéré entre elles plus tôt dans la journée, un échange profond enfin dépourvu de secrets, et elle aurait vraiment aimé que cela continue.

 Alors en contrepartie, elle se retrouvait là, seule dans sa chambre, à regarder un film qu’elle avait déjà vu.

Ses pensées furent interrompues par le caractéristique bruit de griffes résonnant sur le parquet et elle se redressa péniblement sur un coude, apercevant aussitôt Dixie. La chienne s’arrêta devant elle et l’observa calmement, sa queue faisant des va-et-vient incessants sur la surface lustrée.

– Tiens, une revenante, taquina Sarah en prenant appui sur ses coudes. Tu sais, pour une chienne qui est censée m’appartenir, tu passes beaucoup de temps avec Maena. Fais attention, je pourrais t’accuser d’infidélité.

Dixie lui offrit un regard interrogateur.

– Mouais, c’est ça, fait l’innocente, poursuivit Sarah en lui lançant un morceau de son tournedos de thon mariné. Mais je t’ai à l’œil.

Dixie dressa aussitôt les oreilles avant de pencher la tête sur le côté et Sarah retint difficilement un rire.

– Et dire qu’en général, je préfère les chats, mais je dois bien avouer que tu sais te montrer terriblement craquante.

Un léger aboiement lui répondit et Sarah tendit une main afin de lui gratter le dessus de la tête, souriant lorsqu’elle vit Dixie s’approcher légèrement pour en profiter un peu plus. Autour d’elle, les lumières se mirent à grésiller légèrement, et Sarah fronça les sourcils, perplexe, avant de se figer lorsqu’elle entendit le bruit distinctif du tonnerre résonner à l’extérieur.

– O.K...., murmura-t-elle d’une voix trainante. Dixie, quoi qu’il arrive, t’as pas intérêt à me laisser toute seule.

Sa phrase fut à peine terminée que la pièce fut aussitôt plongée dans le noir, rapidement suivit par le caractéristique bruit de griffes s’éloignant dans le couloir.

Sarah sentit aussitôt sa mâchoire s’affaisser :

– Dixie !

💕

Le chien est le compagnon le plus fidèle de l'homme, tu parles. Dixie, je te jure que dès que je mets la main sur toi... 

La respiration tremblante, Sarah s’engagea dans le couloir tout en gardant les mains contre le mur. Apparemment, la demeure toute entière était plongée dans le noir le plus complet et même si Sarah n’avait habituellement aucun problème avec l’obscurité, l’orage qu’elle pouvait entendre gronder au-dessus d’elle lui faisait ressentir une sensation d’insécurité qui la pétrifiait.

– Maena... Maena..., répéta-t-elle d’une voix peu assurée tout en s’approchant des doubles portes.

L’absence des gardes fut loin de la rassurer et elle pénétra dans le petit hall d’un pas hésitant, avant d’accélérer le pas lorsqu’elle perçut le reflet des bougies qui brûlaient dans la chambre de Maena.

– Maena ? appela-t-elle un peu plus fort une fois qu’elle fut arrivée à hauteur de la porte.

Des mains se posèrent sur sa taille et elle lâcha aussitôt un cri de stupeur avant de soupirer de soulagement lorsqu’elle reconnut Maena.

– Avance, lui murmura cette dernière en la poussant légèrement vers le lit.

Sarah hésita.

– Euh, Maena...

– Je me cachais toujours sous ma couette quand j’étais petite et que j’avais peur, répondit simplement Maena en s’asseyant au bord du lit. Elle haussa un sourcil : je suis sûre que c’est ce que tu meurs d’envie de faire, pas vrai ?

Sarah rougit légèrement avant de se précipiter sous les couvertures lorsque le tonnerre gronda soudainement.

– Je déteste quand ça fait ça, se plaignit-elle une fois recroquevillée contre l’oreiller. Où sont les gardes, au fait ?

– Ils étaient avec moi, expliqua Maena en prenant appui contre la tête de lit. Dixie est venue me chercher juste après que les lumières se soient éteintes, figure toi qu’elle m’a trainé jusqu’à ta chambre, mais tu étais déjà partie. Pourquoi ne pas avoir utilisé ta montre ?

Sarah lui offrit un air embarrassé :

– Je n’y ai pas pensé, admit-elle. Dixie a vraiment fait ça ?

Maena hocha la tête et Sarah l’observa, visiblement surprise et secrètement reconnaissante, avant de regarder autour d’elle.

– Ça ne t’embête pas si je, hum, reste un peu ici ?

– Non, mais je ne garantis rien de ta survie si tu t’endors et te mets à ronfler, taquina aussitôt Maena avant de disparaître dans la salle de bain avoisinante.

Sarah afficha aussitôt un air outré.

– Je ne ronfle pas !

– Comment le saurais-tu ? Tu es supposée dormir lorsque ça arrive.

Sarah plissa des yeux avant de littéralement sentir sa bouche s’assécher lorsque Maena réapparu dans la pièce simplement vêtue d’une nuisette noire nouée autour du cou, et dévorée de fleurs en dentelle délicatement travaillées. La légère fente sur le côté et le petit décolleté rendaient le tout absolument sexy.

 – Tu... tu comptes dormir comme ça ? lâcha-t-elle, la voix soudainement anormalement rauque.

– Oui, pourquoi ? demanda Maena en dégageant les couvertures de son côté du lit.

– Parce que... parce que... parce que je risque la combustion instantanée là !

Maena lui offrit un air interrogateur.

– Pour rien, soupira finalement Sarah.

– Bien, répondit Maena avant de ramener ses pieds vers elle et enfiler les socquettes qu’elle avait ramenées avec elle.

Sarah ne put retenir le rire qui monta aussitôt en elle :

– Maena... t’es au courant que ça, c’est le tue l’amour par excellence ?

Maena afficha l’un de ses rares sourires.

– Je sais, admit-elle en se glissant sous les couvertures. Mais ma mauvaise circulation du sang ne se limite pas qu’aux mains. Crois-moi, si jamais tu viens à entrer en contact avec mes pieds pendant ton sommeil, tu me remercieras.

Sarah secoua la tête, totalement amusée.

– Et puis, au moins j’ai réussi à te faire penser à autre chose, poursuivit Maena en se tournant de manière à lui faire face.

– Ouaip, sourit Sarah en prenant appui sur un coude. Et puis, qui aurait cru que je serais venue me réfugier dans les bras de ma kidnappeuse vampire ?

Maena tiqua aussitôt sous ses propos et Sarah la pinça au niveau du bras.

– Ouch !

– Ça t’apprendra à ne pas reconnaître une blague quand j’en dis une, taquina aussitôt Sarah avant de grimacer lorsque le tonnerre gronda à nouveau à en faire trembler les murs. Ta distraction n’aura duré qu’un temps.

Maena s’installa confortablement contre son oreiller avant d’écarter les bras en signe d’invitation :

– Viens là.

Sarah hésita :

– Hum... tu es sûre ?

– Certaine, assura aussitôt Maena, avant d’ajouter une fois que Sarah fut allongée contre elle : qu’est-ce que tu fais d’habitude pour ne plus avoir peur ?

– J’appelle Vincent, marmonna Sarah contre son épaule.

Maena fronça les sourcils de confusion avant de se sentir profondément rougir lorsque la personne mentionnée lui revint en mémoire, et surtout le genre de relation qu’il entretenait avec Sarah.

– Ah... euh... hum...

Sarah releva la tête, amusée par l’air totalement embarrassé de Maena.

– Hé, calme-toi, dit-elle en posant un doigt sur les lèvres au-dessus d’elle. Ça ne se passait pas comme tu as l’air de te l’imaginer, et si ça avait été le cas, je serais simplement restée m’amuser toute seule dans ma chambre.

Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire lorsqu’elle vit Maena rougir encore plus.

– Et dire que la ville toute entière nous croit mariées, regarde les réactions que tu as dès que je prononce des paroles un peu osées, poursuivit-elle en secouant la tête. En fait, il me racontait simplement des blagues débiles, et elles étaient tellement nulles, que je passais la moitié de la nuit pliée en deux de rire.

– Des blagues débiles ? répéta Maena.

Sarah hocha doucement la tête.

– Il paraît que j’ai le rire facile.

Maena prit un air pensif.

– Hmm... qu’est-ce qu’un slow pour un physicien ?

– Euh... j’en sais rien, répondit Sarah, confuse.

– Un mouvement de rotation uniforme... si on néglige les frottements.

Sarah l’observa comme si elle avait perdu l’esprit avant de se couvrir les yeux d’une main, un rire incrédule s’échappant de ses lèvres.

– Maena, c’était... la blague la plus pourrie que j’ai jamais entendu.

– C’est vrai ? s’étonna aussitôt Maena, avant de demander, pleine d’espoir : tu as aimé alors ?

Sarah ricana de plus belle.

– Maena, répondit-elle une fois plus ou moins calmée. J’ai surtout... absolument... rien compris.

Maena haussa les sourcils.

– C’est limpide pourtant ! s’exclama-t-elle.

– Nan, marmonna aussitôt Sarah en reposant sa tête contre son épaule. T’as pas une histoire plutôt ? Hmm... tiens, dis-moi lequel est ton préféré parmi tous les tableaux que tu possèdes.

Maena pointa aussitôt du doigt droit devant elle et Sarah se redressa légèrement afin d’apercevoir l’œuvre qu’elle désignait :

Astarte Syriaca de Dante Gabriel Rossetti, murmura-t-elle d’un air ébahi. L’épitome de la déesse de l’amour Préraphaélite, véritable idéal féminin.

Elle tourna de nouveau la tête vers Maena :

– Tu connais l’histoire ?

– Astarte était une divinité du Proche-Orient, une version antérieure et beaucoup plus belliqueuse de Venus, la déesse de l’amour. La légende raconte qu’elle possédait une force à laquelle peu parvenaient à résister, à la fois menaçante et attirante. Elle aurait aussi idéalisé la féminité. 

Sarah observa de nouveau l’œuvre et dut bien admettre que Rossetti avait fait un travail remarquable. Astarte respirait la sensualité et la volupté, une femme à la fois forte et délicate qui assumait et revendiquait visiblement ce charme qu’elle dégageait.

– Elle me fait penser à Lilith, répondit-elle enfin en détaillant la pose élégante et le regard soutenu. Elle attire tout en suscitant de la crainte, de l’appréhension. On a même l’impression qu’elle va sortir du tableau et nous affronter en personne.

– Je pense qu’elle représente surtout les fantasmes sexuels et les craintes de Rossetti. Jane Morris était sa muse, son amour, son obsession. Mais elle était surtout...

– ... la femme de son ami William Morris, termina Sarah en l’observant à nouveau. La Venus, l’enchanteresse inaccessible.

Elle fit la moue :

– C’est comme Shakespeare en fait, c’est déprimant.

– Déprimant ? répéta aussitôt Maena, incrédule. C’est pas déprimant, c’est beau et romantique et –

Elle fut coupée par une main sur ses lèvres.

– Effie Gray par Millais, c’est romantique, répondit Sarah en lui offrant un regard appuyé. Ça ? C’est déprimant ! Le pauvre, tout ce qu’il pouvait faire, c’était peindre celle qui était tout pour lui, en sachant que dès qu’il aurait terminé, elle retrouverait son homme...

Le corps sous elle se mit à vibrer et elle s’interrompit avant de plisser des yeux :

– J’ai dit quelque chose de drôle ?

– Non, répondit Maena en s’essuyant les yeux. Mais Sarah, franchement... tu penses vraiment qu’il ne s’est rien passé du tout entre eux après autant d’années à être son modèle ?

– Non ? hésita Sarah avant de sentir sa mâchoire s’affaisser lorsque Maena lui fit comprendre que si. Oh la vache, c’était une salope en fait !

Maena plaqua aussitôt une main sur ses lèvres :

– Sarah !

– Ben quoi ? C’est vrai, marmonna Sarah en se dégageant. Je vais plaindre William Morris maintenant.

Maena rit à nouveau et elle la pinça au niveau des côtes.

– Ouch ! se plaignit Maena en s’emparant de ses mains avant de regarder autour d’elle. On dirait que l’orage s’est enfin calmé, tu penses pouvoir dormir maintenant ?

Sarah hocha la tête et reposa sa tête contre son épaule. Son regard s’arrêta une nouvelle fois sur le portrait d’Astarte et elle demanda :

– Dis Maena... comment tu as su que tu étais amoureuse d’Alison ?

Maena l’observa un instant avant de répondre :

– Eh bien... je pense... que j’ai réalisé un jour qu’elle avait fini par devenir le fil conducteur de ma vie, et que je ne pouvais pas vivre sans elle. En sa présence je me sentais vivante, entière, comme pleine de vie. Elle me rendait heureuse. Et à contrario, quand elle n’était pas là, elle me manquait terriblement. Et puis il y avait toutes ces petites choses qui me poussaient à avoir un sourire niais malgré moi, le cœur qui battait, les papillons dans le ventre. Un regard trop insistant me poussait à détourner les yeux, le moindre compliment me faisait perdre mes moyens, un simple contact avec ma peau me faisait respirer un peu plus vite...

Une main se posa sur sa joue avant de lentement dévier vers ses lèvres et elle déglutit péniblement avant de murmurer :

– Sarah ?

Sarah observa les lèvres de Maena dont elle s’émerveillait de leur douceur avant de relever les yeux vers elle. Maena avait tout juste commencé à parler qu’elle s’était retrouvée comme en transe, subjuguée autant par ses paroles que la façon dont elle les véhiculait. Elle s’en était retrouvée étrangement bousculée, parce que lorsqu’elle était avec Maena, elle ressentait la même chose.

Elle en prenait réellement conscience désormais, et cette révélation soudaine lui donna légèrement le vertige.

– J’ai envie de t’embrasser, souffla-t-elle avant de rougir furieusement lorsqu’elle réalisa ce qu’elle venait de dire. Ah... euh... je sais pas ce qu’il m’a pris de dire ça, grimaça-t-elle en se redressant légèrement. Je suis désolée, je –

– J’en ai envie aussi.

Sarah s’interrompit aussitôt avant de relever les yeux vers Maena. Elle sonda un instant son visage avant de demander :

– C’est vrai ?

Maena hocha silencieusement la tête et elle se mordit la lèvre inférieure :

– Ce que tu viens d’énumérer... tu le ressens avec moi aussi ? chuchota-t-elle, bien consciente qu’elle risquait la déception à tout moment.

– Tu es la fille qui m’a poussée à vouloir sortir en plein jour malgré moi à deux reprises et tu oses me demander ça ? sourit Maena avant de s’emparer de la main de Sarah et la porter à ses lèvres. Je ressens tout ça, et plus encore, ajouta-t-elle sincèrement. 

Sarah rougit avant de laisser un sourire ravi apparaître sur ses lèvres. Puis, sans quitter Maena des yeux, elle s’approcha lentement et lorsqu'elle sentit enfin la chaleur de sa bouche contre la sienne, elle frissonna avant de s'abandonner, oubliant tout sauf ce baiser qu'elle désirait de toute son âme.

Le contact fut enivrant, si bien qu’elle pouvait presque sentir les lèvres de Maena palpiter sous les siennes. Un sentiment de plénitude, d’appartenance la parcourut, et elle eut l’étrange impression de se sentir revivre. Comme si elle avait enfin trouvé ce qu’elle avait, sans le savoir, cherché pendant toutes ces années.

Il arrive parfois que deux âmes se rencontrent pour n'en former plus qu'une.

Ce n’était pas la première fois qu’elles s’embrassaient, ni la première fois qu’elle embrassait quelqu’un, mais la connexion qu’elle ressentait à présent avec Maena... elle ne l’avait jamais ressentie avant. Elle était aussi bien physique que mentale, lui chavirant le cœur, le corps et l’âme.

Une douce odeur de rose lui parvint, et, blottie contre son corps doux et chaud, Sarah sentit sa respiration changer de rythme face aux sensations magiques que faisaient naître en elle chacun de ces sentiments nouveaux.

Ses lèvres descendirent dans le cou de Maena et elle effleura sa peau, goûtant pour la première fois à ce grain si délicat et si doux, avant de murmurer, désireuse :

– Je veux sentir tes mains sur mon corps.

Maena effleura ses joues de ses doigts et remonta doucement son visage afin de l'embrasser à nouveau. Sarah l'enlaça aussitôt, répondant à son baiser avant de gémir de frustration lorsque Maena s'écarta légèrement pour l'interroger du regard.

Le même désir brûlait en elles, et elle lui caressa doucement les cheveux avant de demander :

– Tu es sûre que ce n'est pas trop tôt ?

– Je m’en fous, répondit Sarah, provoquant aussitôt un rire en retour.

Elle rougit légèrement avant de reprendre :

– Si tu ressens tout ça... ça veut dire que tu m’aimes, non ? demanda-t-elle en venant jouer avec la bretelle de la nuisette de Maena d’un air distrait. 

Maena sourit, charmée par les paroles et l’attitude mi-joueuse, mi-intimidé de Sarah, avant de se pencher vers elle et l'embrasser tendrement.

– Ca veut dire ça, oui.

– Alors ça me suffit, répondit Sarah en relevant les yeux vers elle. Parce que je t’aime aussi. Alors pourquoi est-ce qu’on attendrait ?

Leurs regards étaient comme soudés l’un à l’autre et lorsque Maena sentit le frôlement des doigts de Sarah sur sa peau, un frisson la parcourut de la racine des cheveux jusqu'à ses orteils. Elle s’approcha et effleura la bouche de Sarah de ses lèvres, avant de glisser délicatement sur sa gorge puis remonter à sa bouche à nouveau. Les paupières de Sarah étaient lourdes, ses lèvres picotaient de plaisir. Pourtant, elle s’écarta subitement pour rire ouvertement.

– Excuse-moi, répondit-elle lorsqu’elle vit l’air on ne peut plus perplexe de Maena. C’est juste... Maena, je ne peux pas faire ça en sachant que tu as tes chaussettes aux pieds.

Maena haussa les sourcils d’incrédulité avant de soupirer et se débarrasser du vêtement en question.

– Mieux ? demanda-t-elle une fois réinstallée.

Sarah hocha frénétiquement la tête mais haussa les sourcils de surprise lorsque Maena posa un doigt sur ses lèvres quand elle voulut l’embrasser à nouveau.

– Quoi ?

– Eh bien tu peux parler toi, avec ton débardeur et ton vieux caleçon, répondit Maena en tirant sur le vêtement en question.

Sarah plissa des yeux avant de faire la moue.

– T’as raison, acquiesça-t-elle avant de se contorsionner sous les couvertures.

Maena sentit sa mâchoire s’affaisser lorsqu’elle vit les vêtements en question apparaître juste sous son nez avant de voler à l’autre bout de la pièce.

– Mieux ? demanda Sarah en venant se coller à elle de tout son long.

Maena sentit sa bouche s’assécher et elle se contenta d’hocher frénétiquement la tête, fermant les yeux lorsque Sarah glissa une main à l’arrière de sa nuque et l'attira contre elle. Ses lèvres embrassèrent sa gorge avant de s'attarder sur la veine qui battait sous la peau soyeuse et elle leva une main afin d’effleurer la courbe de l’épaule de Sarah avant de murmurer :

– Je crois que tu as raison, je pense que le moment est parfaitement choisi.

Sarah ralentit ses baisers avant de se redresser afin de croiser son regard, et elle sourit :

– Tant mieux, parce que je t’aime Maena, et j’ai bien l’intention de te le montrer.

Le poids du corps qui la pressa contre le matelas la remplit d'extase et Sarah l'étreignit avant de sourire lorsque les paroles suivantes furent murmurées contre ses lèvres :

– Je t’aime aussi.

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Commentaires
K
Merci Laurianne :) La suite lundi !
L
Enfin elles révèlent leurs sentiments :D vite vite la suite
K
Merci JLyne ! :)
J
AH mais nan c'est pas cool de s’arrêter la :o <br /> <br /> Que dire toujours aussi bien écris tu as vraiment beaucoup de talents :) <br /> <br /> Vivement la suite !
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